Névralgie du trijumeau

NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU

La névralgie du trijumeau se caractérise par une douleur intense, brutale, à type de broiement ou de décharge électrique, qui évolue par salves qui durent de quelques secondes à quelques minutes.

Sa topographie est fonction de la branche sensitive du nerf qui est atteinte : maxillaire supérieur pour la branche moyenne ou nerf maxillaire (cas le plus fréquent), maxillaire inférieur pour la branche mandibulaire, périorbitaire pour la branche ophtalmique.

Dans de nombreux cas, il existe des zones gâchettes, c’est-à-dire des zones dont la stimulation va déclencher la crise (mastication, rasage en particulier).
Les névralgies du trijumeau sont classées en deux groupes : essentielles ou idiopathiques, les plus fréquentes, caractérisées par l’absence de signes neurologiques associés, ou secondaires, qui accompagnent une maladie ou une lésion sous-jacente (tumeur, sclérose en plaque, traumatisme ou postinfectieuses [zona, syphilis]) et qui représentent environ 20 % des cas.

La névralgie du trijumeau est plus fréquente chez la femme (3 femmes pour 2 hommes), et son incidence augmente avec l’âge, avec une moyenne d’âge de survenue dans la sixième décade.

Suivant les publications, l’incidence rapportée de la névralgie du trijumeau varie entre 5 et 27 pour 100 000 habitants et par an. La maladie a un impact fort sur la qualité de vie des personnes atteintes.

Son traitement est d’abord médical, associant différents médicaments : tegretol, neurontin,Si ce traitement est inefficace ou comporte trop d’effets indésirables, la radiochirurgie peut être alors indiquée.

Le taux de réussite, comprenant une régression des douleurs avec ou sans traitement médical associé, est d’environ 80%. L’efficacité du traitement débute au bout de 3 semaines et peut se prolonger environ 5 ans. Le risque d’effets secondaires est faible.