L’étude ACHLYS : Très rarement (<1%), les immunothérapies anticancéreuses peuvent conduire à une activation du système immunitaire contre nos cellules musculaires et cardiaques, conduisant à des myosites et des myocardites (inflammation du cœur). Malheureusement, ces myocardites sont responsables d’une mortalité pouvant atteindre jusqu’à 60%. Notre groupe a proposé une prise en charge reposant sur l’administration d’un immunosuppresseur en particulier (l’Abatacept) qui freine spécifiquement les voies activées par l’immunothérapie. L’étude ACHLYS évalue ce traitement chez 21 patients avec myocardites aiguës sévères.

L’étude MASC2 : Les myosites sont des maladies auto-immunes, au cours desquelles le système de défense de l’organisme attaque par erreur les muscles ou le coeur. Cette recherche porte sur l’élaboration d’une base de données associée à une banque de prélèvements biologiques, afin d’améliorer notre compréhension des myosites et d’élaborer de nouvelles approches prédictives et thérapeutiques. Il est prévu d’inclure jusqu’à 1000 personnes.

Cohorte NEOCARDIO : Cette étude porte sur la caractérisation des atteintes cardiovasculaires associées à la prise en charge des patients atteints de cancers. Elle a pour but d’améliorer les connaissances, le diagnostic, et la prise en charge de ces patients.

L’étude EPRAPAC : l’utilisation d’anticoagulant par voie orale est désormais possible en oncologie, avec un important gain sur la qualité de vie par rapport aux anticoagulants injectables. Cependant, les variations de concentration sanguine semblent plus importantes dans cette population, avec un risque d’inefficacité ou d’hémorragies plus grand. Cette étude porte sur la mesure la concentration sanguine des anticoagulants oraux directs (Apixaban, Rivaroxaban) et le recueil des données cliniques et biologiques, afin de décrire la variabilité de la concentration sanguine chez les patients atteints de cancers.

L’étude QT-RIBRATING : Le Ribociclib est une molécule anticancéreuse indiquée chez les patientes porteuses de certains types du cancer du sein. Néanmoins, sa prescription requiert une surveillance spécifique de la fonction électrique du coeur, via la réalisation d’électrocardiogrammes (ECG) répétés pour mesurer un intervalle particulier, appelé le QT. En cas d’allongement très excessif de ce QT (rare, < 5% des cas), il peut y avoir un risque de développer des troubles du rythme du cœur sévère.  L’objectif de cette recherche est de tester des algorithmes basés sur l’intelligence artificielle pour mesurer cet intervalle, en utilisant des machines ECG standard mais aussi de nouveaux outils plus simplifiés, potentiellement utilisables à domicile par le patient.

L’étude DeepECG4U : Les Torsades-de-Pointes (TdP) sont des arythmies potentiellement fatales favorisées par un allongement du QT. Cet allongement peut être congénitale (dès la naissance) ou induit par des médicaments. Le dépistage des allongements du QT et du risque de TdP est actuellement difficile. Nous avons récemment montré qu’une analyse des ECG utilisant l’intelligence artificielle était une approche performante. L’objectif du projet est la mise au point d’un modèle d’intelligence artificiel pour identifier ces patients très à risques.